Comment nourrir son chat ou le ras le bol de la malbouffe

 

chat3-copie-1.gif  Dis-moi mon Maître, mangerais tu matin midi et soir de la bouffe industrielle et desséchée ??? … tes croquettes me rendent malade, j’en crève … tu ne le vois pas, mais je fais des tas de pathologies dont tu te passerais bien car ça te coûte bonbon chez le véto … et même quand je me porte bien, je couve des saletés qui ressortent tôt ou tard …

Je sais que tu vas me dire, que tu n’as pas le temps de me faire à manger, que déjà tu n’as pas le temps pour toi … qu’en plus j’en veux pas de ta ration maison, mais c’est parce que tu t’y prends mal.

Il faut que tu saches que si j’ai du mal à m’y faire, c’est parce que tu m’as tellement fait avaler de saletés pleines de produits appétents, que ta cuisine maison de surcroît sans sel pour protéger mes reins… hé bien elle n’a pas trop de goût …

Mais Tiphaine s’est tout bien fait expliquer par Dr Naturo, et elle va vous donner sa petite expérience et vous expliquer comment grâce à ces explications, elle a pu faire passer tous les chats de l’association aux rations ménagères … et que depuis, il n’y a plus un seul éternuement dans la maison ! 

Tout d’abord que donner à manger ?

Principalement des viandes blanches : poulet / dinde et du poisson si possible gras ( maquereaux, tombe, sardine …) La viande de dinde rouge comporte beaucoup de taurine.

1 fois par semaine viande rouge crue ( bourguignon, joue), et 1 autre fois 1 oeuf mollet ( =50gr de viande)… juste le jaune, pas le blanc.

accompagné de légumes verts crus ou cuits : brocolis, poireaux, courgettes, asperges.

et un peu de riz ( 1/2 complet) très cuit ou du quinoa (céréales sans gluten) ou même de l’amarante, si possible bio. Le quinoa et l’amarante contiennent des protéines, ce qui permet de soulager les reins en permettant de diminuer la quantité de viande.  Il faut savoir que plus le riz (sans sel) est cuit, moins il y a de glucides.

Vous assaisonnez avec de l’huile d’olive/colza, et vous pouvez ajouter des algues, des levures, et des germes de blé. Egalement des huiles de foie de poisson ( omegavet ou écomer). Aromates variés : thym, persil …

Eau fraîche à volonté (eau de source peu minéralisée)

Si votre chat aime la pomme … donnez lui en hors des repas !

Quelles quantités ?

Avant 10 ans : 1/3 de protéines, 1/3 de légumes verts, 1/3 de céréales sans gluten pour arriver à 65% de viandes et 35% de légumes

A partir de 10 ans : 1/4 de protéines, 1/2 de légumes verts, 1/4 de céréales sans gluten, pour arriver à 50% de viandes/50% de légumes

Maintenant …la question qui tue : 

Comment procéder ?

Souvent impossible au début, Minou va délaisser votre plat concocté avec amour pour lui, pour réclamer ses croquettes. C’est qu’il faut tout simplement y aller progressivement. Tant pis si au début il perd un peu de poids … c’est pas souci !

Déjà, j’espère que vos croquettes sont de qualité, les « moins pires » dans ce domaine semblent être les Now. Vous allez faire un truc « abominable » … en cuisinant ou en achetant des soupes de légumes verts sans oignons ( ou vraiment en quantité infime) … et vous allez en mettre dans le bol de croquettes !

Ainsi progressivement Minou va s’habituer au goût des légumes … et puis vous lui ferez cuire ses légumes que vous mélangerez à la soupe en brique, puis progressivement vous diminuerez la soupe en brique pour augmenter vos légumes …

achat de moulinette indispensable …

Lorsque vous n’aurez pas le temps : croquettes ou pâté + soupe en brique

ou : il existe des purées de légumes surgelées telles que les purées de brocoli sans autre ingrédient chez picard par exemple, et hop ! le tour est joué ! Evitez le micro-ondes, ça va très vite dans une casserole avec un peu d’eau, et le micro-ondes est toxique pour tous. Il faut toujours privilégier une alimentation cuite à température douce.

Vous pouvez mélanger votre purée à de la pâté de qualité ( feringa par exemple, voir mes autres articles) vous pouvez ajouter votre huile et tous les compléments désirés … ils aiment ! et cela ne vous prend que quelques minutes !

Ainsi, vous pourrez les passer progressivement à l’alimentation naturelle, et vous verrez que même vos chats atteints de calicivirus parviennent à s’alimenter  ! 

 

Quand Honoré se sauve de la leucose … ou les bonnes surprises de l’abcès de fixation !

septembre-2011-073--3-.JPGHonoré est un beau chat tout blanc de 3 ans. En ce début d’hiver, il se met à maigrir subitement … une petite visite chez un véto, un souci aux reins est décelé, et pas de solution. Dans la hâte je l’embarque et zou … Maisons Alfort … il y reste une petite semaine, et on me le rend pour foutu.  Le chat serait FELV positif et aurait déclaré sa leucose, avec une suspiscion de lymphome sur les reins. C’est la chimio ou un traitement palliatif de cortisone. Dans la hâte je récupère mon matou, déshydraté malgré les perfusions, et l’emmène chez mon véto naturopathe.

 

Il faut savoir que cette histoire est un vrai mystère, car Nono a été testé FELV négatif 2 fois et vacciné.

 

Bref, Dr Miaou Nature constate l’état, à vrai dire bon pour l’euthanasie, mais son jeune âge nous bloque et on décide de tenter le tout pour le tout. Après tout … foutu pour foutu, on ne risque plus rien ! Nous sommes le 21 décembre … je me dis que ça ne sera pas la joie à Noël … un bisou à mon chat et je me sauve, n’en menant pas large …

 

Nous sommes le 10 Mars, Nono est toujours avec nous, il va bien !!! Des soins constants sont nécessaires car les reins en ont pris un sacré coup et sont abîmés, mais il vit sa vie, mange et ronronne ! Ce matin il était même grimpé aux arbres et matait les piafs !

 

Comment cela a-t-il été possible ??? C’est grâce, notamment,  à la technique de l’abcès de fixation  !!!!

 

Mais quelle est donc cette fameuse technique ?

 

 

 

Il s’agit d’une ancienne méthode de soins qui date du début du XXème siècle.

C’ est un abcès provoqué dans un but thérapeutique, il est stérile et ne contient donc aucun  germe.

Il s’inscrit dans un protocole de médecine globale et peut faire partie des outils thérapeutiques du naturothérapeute.

Il ne vise pas à soigner une maladie en particulier, mais un état d’encrassement, d’intoxination et d’affaiblissement de l’organisme.

 

 

PROTOCOLE :

 

La mise en œuvre est très simple puisqu’il suffit d’injecter une faible quantité d’huile essentielle de térébenthine officinale en sous cutanée, sous le poitrail de l’animal.

L’animal ainsi traité aura besoin d’un soutien thérapeutique, à l’aide d’une perfusion pendant 4 jours minimum, une petite anesthésie permettra de vider l’abcès au bout du troisième ou quatrième jour, une poursuite de la perfusion pendant 48 heures est souhaitable.

La perfusion sera accompagnée de compléments vitaminiques et oligo-éléments ainsi que d’un dérivé morphinique pour soulager la douleur pendant ces quelques jours. Un nettoyage du tube digestif par lavements est fortement conseillé en accompagnement de cette période.

 

 

EFFETS POSITIFS :

 

        Elimination puissante et massive des toxines de l’organisme.

        Stimulation et régulation des défenses immunitaires grâce à la fièvre importante déclenchée par l’abcès de fixation pendant 3 ou 4 jours. De nombreux médiateurs du système immunitaire sont synthétisés pendant cette période de fièvre, tel l’interféron, les prostaglandines, etc…

        Le jeûne, la perfusion et les lavements permettent un repos du tube digestif et des organes annexes : foie, pancréas, etc… Ce qui est rare, et très bénéfique pour l’organisme.

        La perfusion permet une bonne réhydratation de l’animal, nettoie bien le système rénal très souvent surchargé chez nos carnivores domestiques. Elle permet aussi un apport précieux en vitamines, acides aminés, et oligo-éléments pour restaurer quelques carences chroniques et soutenir l’organisme pendant cette période d’élimination toxinique.

        La somme de tous ces effets positifs sera effective quelques jours après avoir percé l’abcès. L’animal retrouvera un appétit et une énergie vitale qu’il avait perdus depuis de nombreuses années, il semble avoir « rajeuni ».

        Les symptômes initialement présents sont réduits de 40 à 75 %, en 3 à 5 jours, sans aucun traitement allopathique. Ce qui est un résultat merveilleux sans l’artifice des traitements symptomatiques (par exemple : anti-inflammatoires…)

 

 

 

EFFETS INDESIRABLES :

 

        L’abcès de fixation est une forte secousse pour l’organisme, ce qui nécessite quelques précautions avant de le réaliser :

        Une prise de sang assez détaillée permet de faire un bilan sérieux avant de démarrer ce traitement. Une radiographie ou une échographie complémentaire peuvent être nécessaire pour affiner un diagnostic.

        Une connaissance de l’état de l’animal : âge, maladie trop avancée ou trop grave, est indispensable pour le thérapeute afin d’apprécier la mise en place de ce type de traitement.

        Une information détaillée et précise doit être apportée au propriétaire de l’animal afin qu’il comprenne bien la philosophie de ces traitements.

 

 

INDICATIONS :

 

        Elles sont multiples car il ne s’agit pas de traiter une maladie mais plutôt un terrain qui s’est dégradé au fil des années. L’organisme ne pouvant pas toujours réagir seul, il est parfois contrarié par des traitements allopathiques qui empêchent son bon fonctionnement naturel…

        Ces traitements antibiotiques et anti-inflammatoires à répétition ne font que masquer les symptômes et ne s’attaquent pas aux vraies causes des maladies.

        L’abcès de fixation fait ressortir toutes ces pathologies enfouies et permet une guérison réelle des problèmes car c’est l’animal qui se défend par lui-même.

        Les pathologies les plus fréquemment traitées sont les suivantes :

o   Les maladies chroniques et incurables : dermite, cystite, entérite, hépatite, pancréatite, etc…

o   Les maladies virales : FeLV, FIV, Coronaviroses, Caliciviroses, etc…

o   Les maladies cancéreuses également.

o   La méthode peut s’appliquer sur de nombreuses pathologies qui correspondent à un encrassement et une surcharge de l’organisme.

 

CONCLUSION :

 

        L’abcès de fixation semble être le meilleur traitement pour de nombreuses pathologies chroniques, rebelles et incurables.

        Ce traitement pourra s’associer avec d’autres protocoles visant à restaurer le bon fonctionnement du système immunitaire ainsi qu’une élimination des toxines de l’organisme.

        Le bénéfice de ce traitement sera encore plus grand si l’on réalimente l’animal avec une ration ménagère équilibrée (prise de légumes…) et un réensemencement de la flore intestinale à l’aide de pro et pré-biotiques.

        Ce traitement peut constituer une alternative à une euthanasie éventuelle lorsque tous les traitements classiques ont démontré leur insuffisance…

        Un deuxième abcès de fixation pourra être réalisé 2 ou 3 mois après le premier si les symptômes n’ont pas régressé complètement. Il sera beaucoup mieux supporté par l’animal qui a déjà effectué un grand nettoyage auparavant.